Le retrait du projet de loi de finances au Kenya n’a pas apaisé les tensions, la mobilisation se poursuit à Nairobi.
Manifestations à Nairobi
Des scènes de violences ont éclaté dans les rues de Nairobi, avec des tirs de grenades lacrymogènes lors d’un déploiement massif des forces de sécurité. Une femme a été blessée, nécessitant une assistance alors qu’elle gisait au sol, comme le montrent des images poignantes.
Des réactions face au retrait du projet de budget
- Le professeur de relations internationales Macharia Munene de l’Université internationale des États-Unis – Afrique souligne : « La contestation a été provoquée par la loi de finances visant à augmenter les impôts pour financer un budget jugé exorbitant et inexplicable. Le gouvernement a été incapable de justifier cette approche controversée. »
- Le président William Ruto a annoncé le retrait du projet, proposant des discussions nationales avec la jeunesse. Cependant, la méfiance règne parmi les manifestants, doutant des intentions de l’exécutif.
Malgré la volonté affichée de dialoguer, les contestataires estiment que le président reste réticent à reconnaître ses erreurs. La colère persiste après les violences qui ont secoué le pays, menant à des attaques au Parlement et à un bilan tragique de 22 morts et de nombreux blessés.
Appel à la désescalade
- La communauté internationale, par le biais d’instances telles que l’ONU, encourage le gouvernement kényan et les manifestants à opter pour le dialogue pour éviter toute escalade de la violence.
- Les appels à la retenue se multiplient, alors que la situation reste tendue et que de nouvelles manifestations pourraient éclater malgré le retrait du projet contesté.
La société civile appelle à la retenue et à la réconciliation pour éviter de nouveaux affrontements et favoriser une résolution pacifique de la crise politique qui secoue le Kenya.