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L’UA condamne l’expulsion des Batwa en RDC

La Commission des droits de l'homme de l'Union africaine reconnaît que le gouvernement congolais a violé les droits de la communauté indigène des Batwa en les expulsant de leurs terres pour agrandir un parc national. Cette décision souligne le rôle crucial des populations autochtones dans la préservation de la biodiversité.
Illustration HD de Dall E représentant des membres de la communauté Batwa chassés de leurs terres en 1975, condamnée par l'UA. L'image devrait montrer un groupe de personnes de l'ethnie Batwa, tristes et déracinées, devant des terres fertiles qu'ils ont dû quitter, mettant en avant la dimension humaine et émotionnelle de cette expulsion historique.

La Commission des droits de l’homme de l’Union africaine a récemment rendu une décision historique en faveur de la communauté indigène des Batwa, déclarant que le gouvernement congolais avait violé leurs droits en les expulsant de leurs terres ancestrales il y a plus de cinquante ans. Cette annonce met en lumière les enjeux liés à la protection de la biodiversité et aux droits des peuples autochtones en Afrique.

Expulsion des Batwa : une violation des droits humains

  • En 1970, le parc national de Kahuzi-Biega a été fondé sur le territoire traditionnel des Batwa, entraînant l’expulsion de près de 13 000 personnes de cette communauté.
  • Depuis lors, les Batwa luttent pour accéder à la terre et aux soins de santé, vivant en marge du parc dans des conditions précaires.
  • La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a appelé le gouvernement congolais à permettre le retour sécurisé des Batwa sur leurs terres et à leur accorder la propriété de celles-ci.

Le modèle de « conservation forteresse » remis en question

  • La décision de la Commission remet en cause la politique de « conservation forteresse » qui préconise l’expulsion des populations locales pour protéger la biodiversité.
  • L’organisation Minority Rights Group souligne l’importance de ne pas déplacer les communautés autochtones au nom de la conservation, remettant en question cette approche.

Les Batwa ont tenté à plusieurs reprises de retourner sur leurs terres, mais se sont heurtés à une violence persistante de la part des autorités du parc national et des forces de sécurité congolaises. Des rapports font état de graves violations des droits humains, notamment des morts, des viols collectifs et des déplacements forcés.

Les décisions de la Commission des droits de l’homme de l’Union africaine sont contraignantes pour tous les pays membres, mais certains gouvernements ont eu tendance à les ignorer. En cas de non-application par le gouvernement congolais, l’affaire pourrait être portée devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a souligné que, depuis 1990, jusqu’à 250 000 personnes ont été expulsées de force à travers le monde pour des projets de conservation, mettant en lumière un problème mondial préoccupant.

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