La remise de la dernière base militaire des États-Unis au Niger marque un tournant dans la sécurité régionale. Ce retrait s’inscrit dans un contexte plus large de départ des forces occidentales du Sahel, ouvrant la voie à de nouveaux défis sécuritaires et humanitaires dans la région.
Un retrait stratégique des forces occidentales
- Les États-Unis transfèrent leur dernière base militaire au Niger, mettant fin à leur présence militaire avant la date limite du 15 septembre, conformément à un accord avec les autorités nigériennes.
- La base aérienne 201 à Agadez était un centre clé pour les opérations de lutte contre le terrorisme au Niger, rejoignant la base aérienne 101 de Niamey, déjà évacuée le mois précédent.
- Ce retrait s’inscrit dans une tendance régionale plus large, avec le départ prévu des troupes allemandes du pays ce mois-ci, signalant une évolution significative dans la présence militaire occidentale au Sahel.
Conséquences sécuritaires et humanitaires
- La dynamique régionale post-coup d’État militaire au Niger, en lien avec des événements similaires au Mali et au Burkina Faso, a entraîné l’expulsion des troupes étrangères et un changement de cap dans la coopération sécuritaire avec la France et ses alliés.
- Aneliese Bernard de Strategic Stabilization Advisors souligne les risques liés au vide sécuritaire résultant du départ des forces occidentales, impactant le commerce et l’aide humanitaire, en particulier dans des zones reculées comme autour d’Agadez.
- L’incertitude persiste quant à la gestion des partenariats par la junte nigérienne, en particulier concernant l’accès aux ressources naturelles, avec des révocations de permis miniers et des questionnements sur de futures collaborations avec des partenaires étrangers.
- Des rumeurs font état de négociations entre des entreprises américaines et canadiennes avec la société nigérienne SOPAMIN pour des opérations minières, malgré les défis sécuritaires croissants et les implications sur les populations locales.
Ces évolutions soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité et à la sécurité régionales, tout en mettant en lumière la nécessité pour le Niger de renforcer ses propres capacités de sécurité et de coopération régionale pour faire face aux défis à venir.
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