Le Mali a récemment connu un revirement politique majeur alors que les militaires au pouvoir ont autorisé la reprise des activités politiques après une période de suspension. Cette décision a suscité diverses réactions et interrogations au sein de la population.
Retour des activités politiques au Mali
En avril dernier, le colonel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2020, avait décidé de suspendre les activités des partis politiques et des associations, les accusant de subversion. Cette mesure avait été justifiée par le poids jugé excessif de leurs échanges sur le dialogue national en cours. Cependant, à l’approche de l’échéance de mars 2024, date à laquelle les militaires au pouvoir devaient rendre le pouvoir à des civils après des élections, des contestations émanant des partis politiques s’étaient fait sentir, remettant en cause la légitimité du maintien des militaires à la tête du pays.
Recommandations issues du dialogue national
Le dialogue national, malgré les appels au boycottage de certains grands mouvements politiques, a donné lieu en mai à des recommandations sur la prolongation du mandat des militaires de deux à cinq ans supplémentaires. Cette décision a évidemment suscité des débats et des désaccords au sein de la société malienne, alimentant les craintes et les espoirs de chacun quant à l’avenir politique du pays.
Ce revirement politique a également marqué une série d’actions récentes des militaires au pouvoir, notamment la rupture de certaines alliances historiques, comme celle avec la France et ses partenaires européens, ainsi que la mise en avant de la sortie de la mission de l’ONU, la Minusma, du territoire malien. Ces choix stratégiques et diplomatiques ont profondément marqué la scène politique malienne, poussant certains à s’interroger sur l’avenir des relations internationales du pays.