Le Niger et les autorités de l’est libyen se rapprochent sous l’œil attentif de la Russie.
Réactivation d’accords sécuritaires bilatéraux
Le ministre nigérien de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Boubacar Toumba, a récemment effectué une visite de trois jours à Benghazi, siège du pouvoir militaire de l’est libyen. Cette rencontre a été marquée par la réactivation d’accords sécuritaires bilatéraux préexistants. Les discussions ont notamment porté sur le renforcement du contrôle des frontières, la mise en place de patrouilles mixtes et l’échange d’informations sécuritaires entre les deux pays.
Accord sur les migrants et zones franches
Les ministres de l’Intérieur nigérien et libyen ont également abordé la question des migrants. En novembre 2023, le Niger a abrogé une loi contre les trafiquants de migrants, ce qui a entraîné un afflux de populations subsahariennes vers la Libye et la Tunisie via sa frontière. Pour faire face à cette situation, un accord a été conclu pour renforcer la sécurité et la coopération dans la région.
- Un protocole d’accord a été signé pour la mise en place de zones franches, favorisant les échanges commerciaux et le développement économique aux frontières communes.
- L’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, a étendu sa présence dans le sud du pays, près des frontières avec le Tchad et le Niger, dans le but de sécuriser la région, lutter contre les trafiquants et le terrorisme.
Ce rapprochement entre le Niger et les autorités de l’est libyen revêt une dimension stratégique pour la Russie, qui cherche à renforcer ses alliances dans cette région d’Afrique convoitée, en rivalité avec les puissances occidentales.