Le Nigeria fait face à des obstacles dans l’acquisition d’armes militaires en raison de préoccupations liées aux droits de l’homme, selon le chef de la défense du pays. Cette situation complexe met en lumière les défis sécuritaires auxquels est confronté le pays le plus peuplé d’Afrique.
Les enjeux sécuritaires du Nigeria
Le Nigeria est confronté à une crise sécuritaire meurtrière et complexe, allant de l’insurrection militante islamiste dans le nord-est du pays à la présence de nombreux groupes armés dans les régions du nord-ouest et du centre. Cette diversité de menaces nécessite un équipement militaire adéquat pour assurer la sécurité des citoyens.
La difficulté d’acquérir des armes
Le général Christopher Musa a exprimé sa frustration quant au « double standard » de certains pays refusant de vendre des armes militaires au Nigeria en raison de préoccupations en matière de droits de l’homme. Malgré les ressources financières du pays, l’obtention d’équipements tels que des hélicoptères, des drones et des véhicules MRAP reste un défi majeur.
M. Musa a déploré cette situation, soulignant que certains pays reprochent des violations des droits de l’homme au Nigeria sans faire face à leurs propres actions condamnables. Cette situation contribue, selon lui, à rendre le monde plus dangereux en maintenant un climat de deux poids deux mesures.
Les États-Unis et d’autres grands fournisseurs d’armes ont suspendu la vente d’armes au Nigeria en raison d’allégations d’exécutions extrajudiciaires et d’arrestations illégales visant les forces de sécurité nigérianes. Ces restrictions rendent l’acquisition d’armes encore plus difficile pour le pays.
Les efforts du Nigeria pour améliorer sa situation
Malgré ces défis, l’armée nigériane s’efforce d’améliorer son bilan en matière de droits de l’homme. Des enquêtes sont menées sur les allégations d’abus, et un rapport sur un incident impliquant la mort de civils en décembre devrait bientôt être publié pour assurer la transparence et la responsabilité.
Les exigences d’Amnesty International
Isa Sanusi, directeur d’Amnesty International au Nigeria, souligne que peu d’éléments attestent d’une amélioration significative du respect des droits de l’homme par l’armée nigériane. Il insiste sur la nécessité pour les forces armées de prioriser la protection des civils et de rendre des comptes pour toute violation des droits de l’homme.
Les États-Unis ont apporté un soutien militaire au Nigeria, y compris une formation visant à réduire les risques pour les civils. En août, le Nigeria a effectué un important paiement pour l’acquisition de 12 hélicoptères d’attaque, démontrant sa volonté de renforcer ses capacités de défense.
Cette situation souligne la complexité des enjeux sécuritaires du Nigeria et la nécessité d’équilibrer la sécurité nationale avec le respect des droits de l’homme pour assurer la stabilité et la protection des citoyens.







