Le trafic de médicaments contrefaits est un problème mondial persistant qui affecte également de manière significative le continent africain. Les régions rurales de l’Ouganda sont particulièrement touchées par cette problématique, mettant en danger la vie de milliers de personnes.
Le fléau des médicaments contrefaits en Ouganda
En Ouganda, où le paludisme reste l’une des principales causes de décès, une étude a révélé que 19% des 74 lots de traitements testés étaient des médicaments contrefaits. Une situation alarmante qui met en péril la santé des populations les plus vulnérables.
- Près de 500 000 personnes en Afrique subsaharienne perdent la vie chaque année en raison de l’utilisation de médicaments contrefaits, selon les Nations unies.
- L’Afrique importe 95% de ses médicaments de l’Union européenne et d’Asie, les contrefaçons ayant tendance à provenir principalement de l’Inde et de la Chine, soulignant un défi majeur en termes de santé publique.
Les actions entreprises pour lutter contre ce fléau
Face à cette crise sanitaire, l’Autorité nationale ougandaise des médicaments s’emploie à trouver des solutions concrètes pour endiguer le trafic de médicaments contrefaits. Selon Abiaz Rwamwiri, responsable des relations publiques de l’autorité, des mesures strictes de surveillance post-commercialisation sont mises en place pour garantir la qualité des produits vendus sur le marché.
- Des équipes spécialisées effectuent des prélèvements réguliers sur les médicaments en vente.
- Les échantillons sont analysés dans des laboratoires agréés pour détecter toute falsification ou qualité inférieure.
- Les produits défaillants sont retirés du marché pour éviter tout risque pour la population.
Les perspectives d’une industrie pharmaceutique africaine autonome
Les experts soulignent l’importance pour l’Afrique de développer une industrie pharmaceutique locale forte et réglementée pour réduire sa dépendance aux importations et améliorer la qualité des médicaments disponibles sur le marché. David Ekau, pharmacien, insiste sur la nécessité d’investir localement pour garantir la santé des citoyens africains.
- Actuellement, seulement 3% de l’approvisionnement mondial en médicaments est fabriqué en Afrique, une situation qui a amplifié les difficultés d’accès aux traitements durant la pandémie de COVID-19.
- Le renforcement de la capacité de production locale permettrait non seulement de lutter contre le trafic de médicaments contrefaits, mais également de sauver de nombreuses vies en garantissant un accès à des traitements de qualité pour tous.