Un groupe de modélistes malgaches a fabriqué à la main des bateaux pour le Prince Albert de Monaco, le Roi d’Espagne et même pour le Pape. C’est dans un atelier appelé « Le Village » que les maquettes des bateaux ont été fabriquées. Les prix des modèles commencent à 150 euros mais ils peuvent atteindre plus de 10 000 euros. En l’espace de trois décennies, « Le Village » a produit des modèles pour des stars, des membres de la famille royale et même le Pape.
Une renommée internationale
Kylie Minogue, le prince Albert de Monaco et la famille royale espagnole sont tous clients de l’entreprise. Le Pape François s’est également vu offrir un modèle par le président de Madagascar, Andry Rajoelina. L’entreprise expose même deux de ses navires lors de la biennale Homo Faber à Venise, ce 30 septembre 2024.
Un savoir-faire unique et précis
« Nous ciblons plus des bateaux de la marine nationale française ou d’une marine nationale étrangère, peut-être malgache, mais on y réfléchit encore, mais quand on vise ça, ça veut dire l’armée, ça veut dire secret défense, donc c’est compliqué d’obtenir des plans, cependant, on y arrive quand même, parfois il y a des plans simplifiés, il n’y a pas tous les détails, mais ça nous permet de produire un bateau moderne qui correspond plus à ce que nos clients voient dans leur vie de tous les jours », explique Gregory Postel, copropriétaire de la société, « Le Village ».
- Trente-deux artisans sont employés dans ce chantier naval miniature situé dans la capitale, Antananarivo.
- Certains d’entre eux sont là depuis la création de l’entreprise en 1993, et ont été formés par le fondateur Hervé Scrive.
- La production de chaque modèle prend entre un mois et dix mois, en fonction de la taille et du niveau de détail.
- Les bateaux sont poncés, cousus, peints et vernis avant d’être préparés pour l’expédition.
Utilisation de matériaux locaux et durables
- Toutes les matières premières utilisées pour fabriquer les bateaux proviennent de Madagascar comme le « Anakaraka ».
- Les voiles sont faites de coton malgache trempé dans du thé pour la couleur, tandis que le fer et le cuivre sont fabriqués à partir de matériaux recyclés.
Comme beaucoup d’entreprises qui dépendent du tourisme, « Le Village » a souffert de la pandémie de COVID-19. Avant la crise, la société vendait environ 300 bateaux par an. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, mais « Le Village » espère vendre cette année, entre 80 et 100 pièces.