L’Angola a annoncé mardi un accord de cessez-le-feu entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, mettant fin à des années de tensions entre les deux pays voisins.
Un accord historique sous l’égide de l’Angola
L’accord de cessez-le-feu a été négocié lors d’une réunion entre les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la RDC, orchestrée par le président angolais Joao Lourenço au palais présidentiel de Luanda, la capitale de l’Angola.
- Kinshasa accuse depuis longtemps Kigali de soutenir les rebelles du M23 opérant dans la province orientale du Nord-Kivu, allégation fermement niée par le Rwanda.
Un pas vers la paix fragile dans la région
Cet accord intervient après un rapport commandé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a révélé la présence de 3 000 à 4 000 soldats rwandais aux côtés du M23, avec un contrôle présumé sur les opérations du groupe rebelle.
- La trêve, effective à partir de minuit le 4 août, succède à une trêve humanitaire préalablement respectée de manière partielle entre le M23 et les forces gouvernementales de la RDC.
- Cependant, les détails sur les parties impliquées dans le désarmement restent encore à être clarifiés, laissant planer une incertitude sur la mise en œuvre effective de l’accord.
L’est de la RDC, région riche en ressources minérales, a été le théâtre de conflits violents impliquant des groupes armés locaux et étrangers, notamment les rebelles du M23, ces dernières décennies. Les Nations Unies estiment à plus de 1,7 million le nombre de personnes déplacées dans la province, portant à plus de 7 millions le nombre total de personnes déplacées par les multiples conflits en RDC.