Les autorités algériennes ont rétabli l’obligation de visa pour les ressortissants marocains, une décision qui accentue les tensions entre les deux pays voisins.
Contexte historique de l’obligation de visa
- Il y a environ vingt ans, l’Algérie et le Maroc avaient levé l’obligation de visa pour faciliter les déplacements entre les deux pays.
Accusations et raisons du rétablissement de l’obligation de visa
- Le ministère des Affaires étrangères algérien, cité par l’agence de presse officielle APS, accuse le Maroc d’abus liés à l’exemption de visa.
- L’Algérie reproche au Maroc d’organiser des réseaux de crime organisé, trafic de drogue, d’êtres humains, ainsi que de favoriser l’immigration clandestine et des actes d’espionnage à travers cette exemption de visa.
- Des allégations sont également faites sur l’envoi d’espions « sionistes » munis de passeports marocains sur le territoire algérien, sans preuve concrète avancée pour étayer ces accusations.
Tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc
- En 2021, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison d’actes qualifiés d’hostiles, dont le soutien présumé à un groupe séparatiste dans la région de Kabylie.
- Cette rupture a entraîné une série de mesures restrictives de part et d’autre, telles que l’interruption du gazoduc vers l’Espagne via le Maroc par l’Algérie, l’interdiction de survol de son espace aérien aux avions marocains, et un boycott des ports marocains.
- En réponse, le Maroc a rejeté les accusations portées par l’Algérie, les qualifiant d’absurdes et affirmant que la rupture des relations n’était pas justifiée.
- Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré en 2023 que les relations avec le Maroc avaient atteint « le point de non-retour ».
Ces événements récents soulignent une détérioration significative des relations entre l’Algérie et le Maroc, reflétant des divergences profondes sur des questions politiques et territoriales importantes dans la région.
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