La Cour d’Etat du Niger lève l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum : quelles implications pour l’avenir politique du pays ? Décryptage.
Des accusations de haute trahison et apologie du terrorisme
Le vendredi dernier, la Cour d’Etat du Niger a pris une décision sans précédent en levant l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum, l’ancien chef d’État du pays. Il est accusé de haute trahison, de complot visant à porter atteinte à la sûreté de l’État et d’apologie du terrorisme. Ces charges graves pourraient avoir des répercussions majeures sur le pays et son avenir politique.
Une justice contestée
Les avocats de Mohamed Bazoum ont dénoncé un manque de transparence et de respect des procédures judiciaires. Ils affirment n’avoir jamais pu rencontrer leur client et dénoncent une atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire au Niger. La décision de la Cour d’Etat, prise après une audience expéditive, soulève des interrogations sur l’équité du procès et le respect des droits de la défense.
Le rôle de la Cour d’Etat
La Cour d’Etat, organe judiciaire central du Niger, a été instaurée par la junte militaire qui a renversé Mohamed Bazoum en 2023. Cet appareil concentre l’ensemble du pouvoir judiciaire et joue un rôle clé dans les affaires politiques du pays.
L’histoire controversée de Mohamed Bazoum
Mohamed Bazoum, président du Niger de 2021 à 2023, a été maintenu en détention pendant 10 mois malgré les pressions internationales et les appels à sa libération. Son refus de démissionner a exacerbé les tensions politiques au sein du pays.
Les enjeux pour le Niger
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’avenir du Niger, notamment en ce qui concerne la stabilité politique et la démocratie. La transition vers un nouveau leadership et la gestion des suites judiciaires de l’affaire Bazoum seront scrutées attentivement par la communauté internationale.