L’Afrique de l’Ouest est confrontée à une division régionale inédite après la décision de trois États membres dirigés par des militaires de quitter la CEDEAO, mettant en péril la stabilité de la région. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été désigné pour tenter de réunifier le bloc lors d’un sommet à Abuja, au Nigeria.
Une mission de réconciliation complexe
Lors du sommet de la CEDEAO, M. Faye a été nommé pour engager un dialogue avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont rompu leurs liens avec le bloc régional à la suite de coups d’État successifs. Les détails de cette médiation restent à préciser, mais le jeune président sénégalais est considéré comme un facilitateur qualifié pour cette tâche délicate.
- Les trois États dissidents ont clairement signifié leur désengagement de la CEDEAO, marquant ainsi un tournant historique dans l’histoire du bloc régional.
- Les tensions persistantes entre les pays pourraient rendre la mission de réunification ardue, selon Karim Manuel, analyste pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Conséquences du départ des trois pays
Le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO pourrait avoir des répercussions graves tant sur le plan économique que sécuritaire au sein de la région ouest-africaine.
- Des projets économiques pourraient être suspendus dans ces pays, tout comme la liberté de commerce et de circulation des personnes au sein de la CEDEAO.
- Les voisins immédiats des États dissidents, confrontés à des crises sécuritaires communes, pourraient également être impactés par cette situation de division régionale.
- Les risques de propagation des coups d’État dans la région suscitent des inquiétudes quant à la stabilité politique globale de l’Afrique de l’Ouest.
La nécessité de partenariats forts et d’une coopération renforcée pour relever les défis régionaux a été soulignée par le président du Nigeria, Bola Tinubu, qui a appelé à l’unité pour assurer un avenir prospère à toute l’Afrique de l’Ouest. Face à cette crise sans précédent, l’avenir de la CEDEAO et de la région dépendra en grande partie de la capacité des dirigeants à trouver des solutions diplomatiques et à renforcer la cohésion entre les États membres.