Le Sénat kényan a voté en faveur de la destitution du vice-président Rigathi Gachagua, le premier vice-président en exercice à être démis de ses fonctions dans le cadre d’une procédure de mise en accusation. Cette destitution fait suite à des accusations de corruption et d’autres allégations pesant contre lui.
Les motifs de destitution retenus
- Les sénateurs ont approuvé cinq des onze motifs de mise en accusation à l’encontre de M. Gachagua.
- Le vote sur le premier chef d’accusation a atteint 54 voix pour et 13 voix contre, dépassant largement la majorité des deux tiers nécessaire pour sa destitution.
Des accusations graves
Le vice-président est accusé de diverses charges, notamment de corruption, d’incitation aux divisions ethniques et de soutien à des manifestations antigouvernementales ayant dégénéré en assaut contre le Parlement. Ces accusations ont mis en lumière les tensions politiques au sein du parti au pouvoir et les divergences entre le président William Ruto et Gachagua concernant la politique gouvernementale.
Contexte et défense de M. Gachagua
- M. Gachagua avait plaidé non coupable pour les 11 chefs d’accusation.
- L’audience a été ajournée après son hospitalisation, mais les avocats ont demandé la poursuite de la procédure selon la Constitution.
- Durant sa défense, le vice-président a évoqué un possible aval présidentiel pour sa destitution et a appelé les législateurs à décider en toute indépendance.
L’avocat de M. Gachagua a indiqué que ce dernier souffrait de douleurs thoraciques intenses, nécessitant un repos complet selon les médecins.
Cette destitution marque un tournant dans la politique kényane et suscite des interrogations sur les prochaines étapes à venir pour le gouvernement et le parti au pouvoir.