Les autorités algériennes ont récemment arrêté deux journalistes pour avoir publié une vidéo montrant des femmes d’affaires protestant contre la manière dont elles ont été traitées lors d’un événement gouvernemental.
Répression des journalistes en Algérie
Depuis l’accession au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune il y a quatre ans, les journalistes en Algérie font face à une répression croissante, avec des risques de longues peines d’emprisonnement sur la base d’accusations contestées, selon des experts. De nombreux organes de presse ont également fermé en raison de l’augmentation des frais de justice.
- Sofiane Ghirous et Ferhat Omar, du site « Algerie Scoop », ont été placés en détention pour avoir diffusé des documents considérés comme incitant à la haine par les autorités.
- Les fondatrices de start-up ont accusé le gouvernement de les humilier lors d’un événement sur l’innovation organisé par le ministère de l’Éducation et de la formation professionnelle.
Pressions sur la liberté de la presse
Le groupe Reporters sans frontières a rétrogradé l’Algérie dans son classement de la liberté d’expression, la plaçant à la 139e place sur 180 en 2024. Il a dénoncé les pressions sur les médias indépendants et les menaces d’arrestation à l’encontre des journalistes.
- En juin, Radio M a cessé de paraître en raison de « conditions impossibles » et son rédacteur en chef purge une peine de cinq ans de prison pour des accusations liées à des financements étrangers.
- Les autorités ont empêché la vente d’un livre intitulé « Kabylie partagée » lors d’une séance de dédicace, entraînant des arrestations temporaires.
Les personnes arrêtées à la librairie de Bejaia, dont l’écrivain français Dominique Martre, ont été relâchées plus tard. La répression survient à l’approche des élections en Algérie, où le président Tebboune envisage un second mandat.