La carrière politique de Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud, a pris un nouveau tournant inattendu lors des élections générales de mai dernier. Malgré les doutes sur son avenir politique, Zuma a réussi à récolter 14,5% des voix, affirmant sa présence dans le paysage politique sud-africain.
Les contestations de Jacob Zuma
Lors des élections de 29 mai, Jacob Zuma a vivement contesté les résultats, alléguant des fraudes électorales massives. Il a déclaré lors d’une conférence de presse : « Comment est-ce possible qu’un si grand nombre de partis se plaignent du même problème ? Nous voulons que ce problème soit analysé par la justice. » Ses allégations ont suscité des débats intenses dans la sphère politique sud-africaine.
Le refus de rejoindre la coalition
Malgré sa troisième place lors de l’élection, Jacob Zuma a décliné l’invitation à rejoindre la coalition formée par son ancien parti, l’ANC, et d’autres partis politiques, dont l’Alliance démocratique. Cette décision a marqué une rupture avec l’ANC et a accentué la division au sein de la scène politique sud-africaine.
- L’ANC affaibli : Après les élections de mai, l’ANC, le parti historique de Nelson Mandela, a perdu sa majorité absolue pour la première fois depuis la fin de l’Apartheid. Les scandales de corruption qui ont éclaboussé le parti ont miné sa popularité, particulièrement auprès de la jeunesse sud-africaine qui ne partage pas le même attachement au passé glorieux du parti.
- Les conséquences politiques : La coalition entre l’ANC et d’autres partis a permis à Cyril Ramaphosa de maintenir sa position au pouvoir, malgré les tensions politiques et les remous provoqués par les élections contestées. Cette situation a ouvert une nouvelle ère politique en Afrique du Sud, marquée par des transitions et des réalignements inédits.