Le parlement sierra léonais a adopté samedi une loi interdisant les mariages d’enfants, une avancée cruciale pour protéger les jeunes filles du pays.
Un fléau persistant en Sierra Leone
En 2017, l’UNICEF révélait des chiffres alarmants : 800 000 filles étaient mariées en Sierra Leone, dont 400 000 avant l’âge de 15 ans. De plus, un tiers des filles se retrouvaient mariées avant d’atteindre leurs 18 ans. Ces unions précoces sont non seulement une violation des droits de l’enfant, mais elles ont des conséquences dramatiques sur leur avenir.
Impact des mariages précoces
- Augmentation du décrochage scolaire
- Grossesses prématurées et risques pour la santé des jeunes filles
- Privation de l’enfance et des opportunités d’avenir
Une législation historique pour mettre fin aux mariages d’enfants
La Sierra Leone a franchi une étape cruciale en adoptant cette nouvelle loi. Désormais, les personnes impliquées dans des mariages d’enfants encourent des peines sévères, allant jusqu’à 15 ans de prison et une amende de près de 2 000 dollars. Cette mesure coercitive vise à dissuader les acteurs de ces pratiques néfastes pour les enfants.
L’organisation Save The Children a salué cette avancée législative comme étant « historique », la qualifiant de potentiellement transformative pour la vie de milliers d’enfants. Il s’agit d’une première étape cruciale pour mettre fin à cette pratique et protéger les droits des jeunes filles.
La promulgation de cette loi par le président Julius Maada Bio marquera un tournant majeur dans la protection de l’enfance en Sierra Leone et pourrait servir d’exemple à d’autres pays confrontés à ce même fléau.







