Dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, une menace grandissante pèse sur les agriculteurs. La propagation de maladies fongiques engendre des pertes importantes de récoltes, malgré des prix à la hausse sur le marché mondial.
Impact des maladies fongiques sur les récoltes de cacao
À Dodjagnoa, village situé à 250 km au nord-ouest d’Abidjan, les cultivateurs de cacao comme Olivier Gnakomene font face à un dilemme de taille. La maladie fongique des cabosses noires ravage les plantations, réduisant significativement les rendements malgré l’utilisation de fongicides. Les cabosses infectées perdent en qualité et en poids, entraînant des pertes financières conséquentes pour les agriculteurs.
Une situation critique exacerbée par d’autres maladies
Outre la maladie fongique des cabosses noires, un autre fléau, le virus de la pousse de cacao gonflé, décime également les plantations dans la région. Cette combinaison de maladies affaiblit davantage la production locale de cacao, compromettant la stabilité économique des agriculteurs dépendant de cette culture emblématique.
Face à ces défis, Balamine Koné, président du comité de gestion de la coopérative des agriculteurs modernes de Daloa, met en garde contre une diminution de l’offre de cacao sur le marché mondial. Cette rareté potentielle entraîne une flambée des prix de la matière première, impactant directement les prix des produits finaux comme le chocolat.
Des prix en forte hausse malgré une offre réduite
La demande croissante pour le cacao contraste avec une offre en baisse, due aux maladies ravageant les plantations ivoiriennes. Cette conjoncture a propulsé le prix du cacao à des niveaux historiques, avec des contrats négociés à New York dépassant les 6000 dollars la tonne, soit environ 5600 euros.
Face à cette situation, les chocolatiers s’adaptent en répercutant ces coûts plus élevés sur le prix de leurs tablettes de chocolat. Cette tendance à la hausse pourrait impacter les consommateurs, confrontés à des tarifs plus élevés pour leurs douceurs chocolatées habituelles.
Cette interdépendance entre la santé des plantations de cacao, les prix du marché mondial et la consommation finale de chocolat souligne l’importance de trouver des solutions durables pour préserver cette filière économique cruciale pour la Côte d’Ivoire.