L’ex-commandant de l’Armée de Résistance du seigneur – LRA – en Ouganda, Thomas Kwoyelo, a décidé de faire appel de sa condamnation prononcée vendredi. Il est jugé dans un procès historique pour des crimes liés à l’insurrection que la LRA a menée de 1992 à 2005 contre le pouvoir ougandais, suscitant la déception des victimes.
Victimes indignées par la peine prononcée
La sentence de 25 ans prononcée à l’encontre de Thomas Kwoyelo a laissé un goût amer aux victimes, telles que Grace Apio, qui déclare : « La peine que j’ai entendue aujourd’hui est très peu pour nous, les victimes. Nous nous sentons très mal, nos biens qui ont été détruits, les enfants que nous avons ramenés de captivité, nous souffrons vraiment. Cette peine encouragera d’autres personnes à déclencher la guerre en sachant qu’en Ouganda, après avoir commis ces atrocités, vous finirez par écoper d’une peine légère, puis vous pourrez recommencer votre vie. »
- Les victimes expriment leur profonde déception face à la clémence de la sentence.
- Grace Apio souligne les souffrances endurées par les victimes et la crainte de voir Kwoyelo recommencer une nouvelle vie après une peine jugée insuffisante.
Appel de la défense et contestations des avocats
Les avocats de Thomas Kwoyelo ont reçu l’injonction de leur client de contester la décision de justice, dénonçant des peines qu’ils estiment illégales. Evans Ochieng, avocat de la défense, déclare : « Après consultation avec le client, il nous a demandé de faire appel et nous allons officiellement le faire. Il y a des questions que nous estimons être des questions de droit, des questions de droit. Nous ne voulons pas dire ici que nous estimons que les peines sont illégales, mais nous allons plaider devant la cour d’appel. »
- Les avocats de Kwoyelo prévoient de contester la condamnation et la peine devant la cour d’appel.
- Evans Ochieng soulève des questions de droit et promet une défense argumentée lors de l’appel.
Thomas Kwoyelo est accusé, entre autres, de viols, de pillages, de réduction en esclavage, mais également d’avoir ordonné des attaques violentes contre des civils en Ouganda.