Au Zimbabwe, une nouvelle approche révolutionnaire en matière de santé mentale est en train de changer la donne. Des grands-mères formées offrent une thérapie de résolution de problèmes sur des bancs dans des espaces communautaires, renouant avec une pratique traditionnelle du pays.
Une thérapie traditionnelle revisitée
À l’origine de cette initiative se trouve Dixon Chibanda, un psychiatre zimbabwéen, qui a créé le Friendship Bench. Confronté au manque de moyens de l’une de ses patientes qui a tragiquement mis fin à ses jours, Chibanda a recruté et formé 14 grands-mères pour offrir une écoute attentive et bienveillante aux personnes en détresse. Cette démarche s’inspire de la culture ancestrale où les aînées étaient des figures de sagesse et de soutien psychologique dans les moments difficiles.
Expansion internationale de l’initiative
Le concept novateur du Friendship Bench s’est rapidement répandu au-delà des frontières zimbabwéennes pour atteindre des communautés aux États-Unis. Des bancs orange ont été installés à New York, notamment à Harlem, Brooklyn et le Bronx, offrant une nouvelle approche de la santé mentale. Des organisations comme HelpAge USA ont embrassé ce modèle, le qualifiant de révolutionnaire dans le domaine.
Cette initiative a également retenu l’attention de l’Organisation mondiale de la santé et du ministère de la Santé zimbabwéen, qui ont reconnu l’efficacité et l’impact positif de cette approche communautaire sur la santé mentale.
- Plus de 2 000 grands-mères formées interviennent désormais à travers le réseau Friendship Bench, offrant un soutien psychologique à ceux qui en ont besoin.
- Le programme a permis à plus de 200 000 Zimbabwéens de recevoir une aide psychologique en se confiant à ces figures maternelles dans un cadre informel et rassurant.
Cette démarche a contribué à briser les tabous entourant la santé mentale et à sensibiliser la population à l’importance de prendre soin de son bien-être psychologique, encourageant ainsi un changement positif dans la société zimbabwéenne et au-delà.