Le conflit en cours au Soudan continue de faire rage, dévastant des régions entières du pays d’Afrique du Nord-Est. Alors que les combats se poursuivent entre l’armée soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah Burhan et les Forces de soutien rapide, un puissant groupe paramilitaire commandé par le général Mohammed Hamdan Dagalo, des femmes et des filles se forment aux techniques de combat dans un camp d’entraînement installé dans une ancienne cour d’école.
Un camp d’entraînement pour les femmes
Le camp d’entraînement de Port-Soudan, l’un des nombreux camps établis dans tout le pays après un appel de l’armée soudanaise à la mobilisation civile, offre aux femmes l’opportunité d’apprendre les exercices militaires et l’utilisation d’armes telles que les fusils d’assaut AK-47. Certaines femmes ont expliqué qu’elles fréquentaient le camp pour montrer leur solidarité envers leurs proches enrôlés dans l’armée soudanaise, tandis que d’autres cherchent à acquérir de nouvelles compétences pour se défendre et protéger leur famille.
Le journal britannique Sky News a rapporté que dans un hôpital militaire, un adolescent traité pour une blessure à la colonne vertébrale causée par une balle qui avait transpercé son épaule témoigne de l’impact du conflit dans la vie des jeunes. Cet adolescent de 18 ans, dont les seuls mouvements étaient limités à son visage, s’est enrôlé dans l’armée pour des raisons économiques en raison des conditions de vie difficiles. Son camarade, un étudiant universitaire de 20 ans, lui apporte aujourd’hui son soutien.
Une crise humanitaire majeure
Les Nations unies estiment que le bilan de la guerre s’élève à au moins 12 000 morts, cependant, des groupes de médecins locaux prétendent que le nombre réel est bien plus élevé. En outre, plus de 9 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et plus de 1,5 million de réfugiés ont fui vers les pays voisins au fur et à mesure que le conflit se prolonge. En raison de la guerre, l’agence alimentaire des Nations unies a même reçu des rapports de personnes mourant de faim.
Michael Dunford, directeur régional pour l’Afrique de l’Est au Programme alimentaire mondial, considère que la situation au Soudan est « la plus grande crise humanitaire que nous ayons aujourd’hui ». Il a donc sollicité un soutien accru de la communauté internationale pour faire face à cette situation catastrophique.
Crimes de guerre et efforts de médiation
Les deux parties impliquées dans le conflit, les forces paramilitaires de Dagalo et l’armée soudanaise dirigée par Burhan, sont accusées de crimes de guerre par des groupes de défense des droits de l’homme. Les partenaires régionaux en Afrique, ainsi que l’Arabie saoudite et les États-Unis, ont tenté de médier pour mettre fin au conflit. Cependant, malgré plusieurs séries de pourparlers indirects, aucune solution amiable n’a encore été trouvée. Il est à noter que Burhan et Dagalo ne se sont pas encore rencontrés en personne depuis le début du conflit.
En conclusion, le conflit en cours au Soudan continue de dévaster le pays, provoquant une crise humanitaire majeure qui touche des millions de personnes. Alors que les combats se poursuivent, les femmes et les filles se forment aux techniques de combat dans des camps d’entraînement à travers le pays. Les efforts de médiation pour trouver un règlement pacifique se poursuivent, mais jusqu’à présent, ils ont été infructueux, laissant le pays dans une situation de souffrance et de détresse.