Le syndicat des travailleurs de l’aviation du Kenya a décidé de reporter de deux semaines la grève prévue initialement pour ce lundi 19 août, afin d’ouvrir des discussions avec le gouvernement sur un projet d’accord impliquant une société indienne pour la modernisation de l’aéroport principal du pays.
Opposition au projet d’accord
Le syndicat s’oppose fermement au projet d’accord récemment annoncé avec la société indienne Adani Airport Holdings. Selon le syndicat, cet accord risque d’entraîner des pertes d’emplois et de faire appel à des travailleurs non kenyans, ce qui remet en question la protection des emplois locaux et la souveraineté nationale.
Négociations en cours
En reportant la grève, le syndicat espère parvenir à un terrain d’entente lors des discussions avec le gouvernement. Il a clairement indiqué que si aucun accord satisfaisant n’était atteint, un nouveau préavis de grève serait émis pour mobiliser ses membres.
- Le gouvernement kenyan a réagi en affirmant que l’aéroport n’est pas à vendre. Aucune décision définitive n’a été prise concernant la collaboration avec la société Adani pour la modernisation de la plate-forme aéroportuaire.
- L’autorité aéroportuaire a spécifié que le projet d’Adani prévoit l’ajout d’une deuxième piste à l’aéroport international Jomo Kenyatta, ainsi que la modernisation du terminal passagers en cas d’approbation de sa proposition.
Besoin urgent d’améliorations
Le gouvernement estime que l’aéroport international Jomo Kenyatta a largement dépassé sa capacité annuelle de 7,5 millions de passagers. Il a souligné que des améliorations significatives sont nécessaires de toute urgence pour répondre à la demande croissante du secteur aérien. Le coût estimé de ces travaux est évalué à environ 2 milliards de dollars.