L’Union européenne est confrontée à des défis dans la gestion des flux migratoires africains vers l’Europe, selon un rapport de la Cour des comptes européenne. Le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, d’un montant initial de 1,8 milliard d’euros, visait à résoudre les causes profondes de la migration en Afrique, mais des lacunes ont été signalées dans sa gestion.
Des difficultés persistantes dans la dissuasion de la migration irrégulière
Le rapport souligne que malgré les efforts déployés, la Commission européenne n’a pas encore réussi à mettre en place des mesures efficaces pour dissuader l’immigration irrégulière. Les approches pour réduire ces flux migratoires nécessitent une meilleure identification et communication de stratégies adaptées à chaque contexte spécifique.
- La Commission doit cibler son aide de manière plus ciblée et urgente dans les régions et pays qui en ont le plus besoin.
- Les risques en matière de droits de l’homme doivent être correctement pris en compte, avec des procédures adéquates pour enregistrer et suivre les allégations de violations des droits de l’homme.
Des failles dans l’utilisation des fonds en Libye
Le rapport met en lumière des failles dans l’utilisation des fonds destinés à améliorer la surveillance maritime en Libye pour réduire les décès en mer lors des traversées vers l’Europe. Des équipements financés par l’UE pourraient être détournés, et le personnel formé pourrait ne pas respecter les normes éthiques requises.
- Des millions d’euros ont été investis dans un centre de secours maritimes en Libye, toujours non opérationnel après sept ans.
- La Commission européenne a accepté la plupart des recommandations du rapport pour améliorer la situation, notamment en renforçant la capacité d’identification et d’atténuation des risques.
La Commission a souligné que malgré ces défis, le Fonds fiduciaire a contribué au retour volontaire de milliers de migrants dans leur pays d’origine et à la création d’emplois ainsi qu’à la formation professionnelle de milliers de personnes en Afrique.
Ce rapport met en lumière la nécessité d’une gestion plus efficace des flux migratoires, combinant des mesures dissuasives avec un soutien ciblé pour résoudre les causes profondes de la migration en Afrique.