Une mosquée de Nairobi a organisé vendredi les funérailles d’Ibrahim Kamau, 19 ans, tué par balle lors d’une manifestation organisée mardi pour protester contre le projet de loi fiscale du gouvernement, qui a été retiré depuis. Les personnes en deuil ont rendu hommage à Ibrahim Kamau pendant le service funèbre et ont ensuite porté son cercueil dans les rues de Nairobi. Les manifestants ont pris d’assaut le Parlement mardi et ont attiré les tirs de la police dans un chaos qui a fait plusieurs morts, dont 22 selon certaines sources.
Manifestations à Nairobi suite au rejet de la loi fiscale impopulaire
La police de la capitale du Kenya a lancé des gaz lacrymogènes jeudi pour disperser les manifestants anti-impôts qui continuaient à se rassembler malgré le rejet par le président William Ruto d’une loi fiscale impopulaire qui avait provoqué des troubles meurtriers en début de semaine. La loi de finances a suscité une résistance farouche de la part d’un public kényan qui souffre de l’augmentation du coût de la vie, en particulier de la part des jeunes manifestants.
- Les manifestants ont continué à se rassembler jeudi en déclarant qu’ils ne faisaient toujours pas confiance à M. Ruto, bien qu’il ait renvoyé le projet de loi de finances au parlement en promettant de procéder à des coupes budgétaires pour remplacer les nouvelles taxes et redevances proposées sur une série d’articles et de services.
Les tensions persistent malgré les changements annoncés
- La population kényane, notamment les jeunes, reste sceptique quant aux mesures promises par le président pour alléger l’impact financier sur les citoyens.
- Les manifestations se sont poursuivies avec des demandes d’une réforme plus profonde du système fiscal pour une justice économique accrue.
- Le rejet de la loi fiscale impopulaire n’a pas calmé entièrement la colère de la population, soulignant des problèmes sociaux et économiques plus vastes qui persistent au Kenya.