La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, s’est rendue à Tripoli pour participer au forum sur les migrations organisé par le gouvernement libyen d’union nationale, mettant en lumière un enjeu crucial.
La situation migratoire en Libye
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est devenue l’un des principaux points de transit pour les migrants souhaitant rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée. Cependant, le périple est semé d’embûches.
- Les migrants traversent des itinéraires périlleux dans le Sahara, où des bandes criminelles les soumettent à des conditions inhumaines, telles que l’esclavage, le prélèvement d’organes, le viol et l’enlèvement contre rançon, comme l’a rapporté l’ONU.
- En mars dernier, une fosse commune renfermant les corps d’au moins 65 migrants a été découverte dans les déserts de l’ouest de la Libye, mettant en évidence les extrêmes dangers auxquels sont confrontés ces voyageurs.
Les mesures prises par l’Italie
Face à cette réalité alarmante, l’Italie a pris des mesures pour contrer le phénomène et protéger les migrants vulnérables en quête d’une vie meilleure.
- Rome a signé des accords avec plusieurs pays africains afin de bloquer les départs depuis les côtes libyennes, cherchant ainsi à endiguer le flux de migrants.
- Des restrictions ont été imposées sur l’action des navires de sauvetage humanitaire en Méditerranée pour empêcher un afflux massif de migrants vers les côtes italiennes.
- Des mesures ont été prises pour lutter contre les réseaux de trafiquants humains opérant dans la région, avec pour objectif de décourager les candidats à l’émigration clandestine.
Cette visite de Giorgia Meloni à Tripoli s’inscrit dans un contexte où la question migratoire reste un défi majeur pour l’Europe et l’Afrique, nécessitant une coopération renforcée et des initiatives concertées pour garantir la sécurité et le respect des droits des migrants.