En Afrique du Sud, le président Ramaphosa se trouve confronté à des défis majeurs dans la formation d’un nouveau gouvernement suite aux récentes élections. Les négociations avec l’Alliance Démocratique (DA) ont atteint un point critique, mettant en suspens le processus de constitution d’un cabinet avant la prochaine législature du 18 juillet.
Des pourparlers complexes pour la formation d’un cabinet
Depuis deux semaines, les pourparlers entre les différents partis politiques pour former un gouvernement d’union en Afrique du Sud se révèlent ardues. Un des points d’achoppement majeurs réside dans la répartition des postes ministériels et des portefeuilles ministériels, faisant obstacle à un accord entre le Congrès National Africain (ANC) et l’Alliance Démocratique, les acteurs majeurs de ce processus.
- **Ramaphosa** accuse la DA de revenir sur ses engagements en augmentant ses exigences de six à huit postes ministériels, menaçant ainsi de compromettre l’accord de coalition.
- De son côté, la DA reproche à l’ANC de ne pas respecter sa promesse de lui octroyer le ministère crucial du commerce et de l’industrie.
- Cyril Ramaphosa et John Steenhuisen, chef de la DA, se sont récemment entretenus en privé pour tenter de débloquer la situation.
Un défi majeur pour une coalition inédite
La perspective d’une coalition entre l’ANC et la DA pour gouverner l’Afrique du Sud suscite des inquiétudes parmi les observateurs politiques. Ces deux partis, longtemps en opposition, ont des visions et des idéologies radicalement différentes, rendant la collaboration politique complexe.
- Malgré la participation de huit partis minoritaires à la coalition, l’issue de ce nouveau gouvernement repose grandement sur la capacité de l’ANC et de la DA à trouver un compromis.
- L’annonce d’une alliance entre les deux partis le 14 juin dernier avait été perçue comme le début d’une ère de coopération politique pour résoudre les enjeux socio-économiques majeurs du pays.
- Cependant, les retards dans la nomination d’un cabinet et l’installation du nouveau gouvernement ternissent cette vision d’une « nouvelle ère d’unité politique. »
La situation politique en Afrique du Sud demeure donc tendue, alors que la date butoir du 18 juillet approche et que les pourparlers entre l’ANC et la DA restent dans l’impasse. L’issue de ces négociations influencera directement la stabilité politique et socio-économique du pays dans les mois à venir.