Un travailleur humanitaire portugais-belge, Joseph Figueira Martin, est actuellement détenu en République centrafricaine, accusé d’avoir été en contact avec des groupes armés en vue de fomenter un coup d’État. Sa famille maintient son innocence et demande sa libération, suscitant une controverse internationale.
Les allégations et la défense de la famille
Joseph Figueira Martin aurait été en contact avec des groupes armés pour garantir sa sécurité alors qu’il opérait dans des zones dangereuses en République centrafricaine, selon son frère. La famille affirme qu’il n’était pas impliqué dans des activités illégales et demande l’aide des gouvernements du Portugal et de la Belgique.
Les accusations des autorités centrafricaines
Les autorités de la République centrafricaine détiennent des preuves alléguant que Joseph Figueira Martin aurait financé et coordonné des activités de groupes armés, mettant en péril la sécurité nationale. Des éléments tels que des transferts d’argent et des enregistrements audio sont avancés pour étayer ces allégations.
- Il n’a pas été formellement inculpé mais est détenu dans une prison militaire, ayant entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
- La famille dénonce un traitement injuste et considère l’arrestation de Figueira Martin comme un revers pour les organisations humanitaires opérant en Afrique centrale.
Contexte de la situation en République centrafricaine
La République centrafricaine est en proie à des conflits depuis 2013, opposant des groupes armés aux autorités. Des milices chrétiennes et musulmanes se confrontent, tandis que la présence de mercenaires russes, comme le groupe Wagner, influence l’équilibre des forces.
- Un accord de paix signé en 2019 a permis une accalmie, bien que des tensions persistent avec des groupes armés non signataires de l’accord.
- Les autorités centrafricaines renforcent leur contrôle sur les ONG étrangères ainsi que sur les travailleurs humanitaires, mettant en garde contre toute activité susceptible de compromettre la sécurité nationale.
Joseph Figueira Martin, consultant pour l’organisation humanitaire américaine FHI 360, était en République centrafricaine pour soutenir un projet de développement économique et social, selon son employeur. Les accusations portées à son encontre ne reflètent pas son mandat et son implication dans le pays.
Les réactions et le suivi diplomatique
La grève de la faim de Figueira Martin a attiré l’attention des Nations Unies, qui ont dénoncé les violations des droits de l’homme en détention en République centrafricaine. Les appels à sa libération se multiplient tandis que la pression diplomatique s’intensifie pour faire la lumière sur cette affaire.
Ce cas met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires opérant dans des zones de conflit et soulève des questions sur la protection des civils engagés dans des missions d’aide humanitaire à travers le monde.