Les derniers rebondissements entourant l’ancien président sud-africain Jacob Zuma suscitent l’attention alors qu’une audience disciplinaire du Congrès national africain (ANC) est prévue pour mercredi. Cette audience pourrait avoir des répercussions majeures sur l’avenir politique de Zuma et sur le pays tout entier.
Une rupture historique avec l’ANC
À l’origine membre de l’ANC dans les années 1950 lors du combat contre l’apartheid, Jacob Zuma a récemment rompu avec l’organisation pour rejoindre un nouveau parti politique, le parti MK, lors des élections nationales de mai. Cette rupture a été officialisée en décembre dernier, marquant un tournant dans la carrière politique de l’ancien président.
Les tensions avec Cyril Ramaphosa
Depuis sa démission forcée de la présidence sud-africaine en 2018 suite à des scandales de corruption, Jacob Zuma entretient des relations tendues avec le président actuel, Cyril Ramaphosa. Les différends politiques entre les deux hommes ont atteint un point de non-retour, poussant Zuma à s’opposer ouvertement à l’ANC qu’il avait autrefois dirigé.
- En décembre, Zuma a critiqué publiquement Ramaphosa, l’accusant même de trahison.
- Suspendu par l’ANC en janvier, Zuma se retrouve aujourd’hui face à une audience disciplinaire qui pourrait sceller son exclusion du parti historique.
Impact politique et électoral
La création du parti MK par Jacob Zuma a surpris bon nombre d’observateurs politiques. Lors des dernières élections, le parti a remporté 14% des suffrages nationaux, contribuant ainsi à fragiliser la position dominante de l’ANC pour la première fois depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Conséquences électorales inattendues
La montée en puissance du parti MK a conduit à la formation d’un gouvernement de coalition multipartite, une première dans l’histoire politique de l’Afrique du Sud. Refusant de rejoindre la coalition, le parti MK deviendra l’opposition officielle, marquant ainsi une nouvelle ère politique pour le pays.
- Les récentes élections ont renforcé la popularité de Zuma dans certaines régions, malgré ses démêlés judiciaires et sa condamnation en 2021 pour outrage à magistrat.
- Zuma reste un acteur clé de la scène politique sud-africaine, même s’il est empêché de briguer un siège au Parlement en raison de sa condamnation.
Ces développements récents soulignent l’importance cruciale de l’audience disciplinaire de mercredi pour l’avenir politique de Jacob Zuma et pour l’équilibre des forces en place en Afrique du Sud.