La décision d’exclusion de Jacob Zuma par l’ANC a secoué le paysage politique sud-africain, mettant en lumière les tensions au sein du parti au pouvoir. Décryptage d’une décision historique.
Les raisons de l’exclusion de Jacob Zuma
Jacob Zuma, ancien président de l’ANC, a été exclu du parti pour avoir porté atteinte à son intégrité et sa réputation. La commission disciplinaire de l’ANC a notamment reproché à Zuma son soutien à uMkhonto we Sizwe, un parti concurrent qui a affaibli l’ANC lors des dernières élections législatives de mai. Fikile Mabalula, secrétaire général de l’ANC, a expliqué que le fait pour Zuma de rejoindre un autre parti et de défendre ensuite cette position était une trahison envers l’ANC, et qu’il avait contribué à faire baisser le score électoral du parti en dessous des 50%.
- Zuma a été accusé de soutenir un parti concurrent
- Son acte a affaibli l’ANC lors des élections législatives
- La commission disciplinaire a jugé qu’il avait porté atteinte à l’intégrité de l’ANC
Le parcours politique de Jacob Zuma
Jacob Zuma a intégré l’ANC en 1959 au sein de la section jeunesse, gravissant progressivement les échelons jusqu’à exercer la présidence du parti pendant une décennie. Cependant, en 2018, il a dû quitter ses fonctions de président de la République d’Afrique du Sud en raison de plusieurs scandales de corruption qui ont entaché son mandat.
- Entrée à l’ANC en 1959
- Présidence du parti pendant dix ans
- Démission de la présidence de l’Afrique du Sud en 2018 à cause de scandales de corruption
Les réactions à l’exclusion de Jacob Zuma
La décision d’exclure Jacob Zuma a suscité des réactions contrastées. Tandis que l’ANC affirme qu’elle se doit de maintenir la discipline au sein du parti, le parti MK, auquel Zuma a apporté son soutien, s’est dit choqué par cette mesure. Zuma, quant à lui, affirme être toujours membre de l’ANC authentique et dispose de 21 jours pour faire appel de sa suspension.
- L’ANC justifie sa décision par la nécessité de maintenir la discipline
- Le parti MK exprime son désaccord et son soutien envers Zuma
- Zuma a la possibilité de faire appel de sa suspension dans un délai de 21 jours