Les élections générales au Mozambique ont récemment consacré le Front de libération du Mozambique (Frelimo) comme parti vainqueur, malgré des accusations de fraude électorale soulevées par l’opposition.
Victoire du Frelimo et élection de Daniel Chapo
À l’issue du scrutin, Daniel Chapo a été élu président de la République du Mozambique avec une large majorité de 71% des voix. Agé de 47 ans, il prendra ses fonctions après sa prestation de serment en janvier 2025. Peu connu avant sa candidature, il jouit du soutien de son parti, le Frelimo, qui domine la scène politique mozambicaine depuis l’indépendance en 1975. Cette élection marque un tournant, puisque Chapo devient le premier président né après l’indépendance du pays. Son prédécesseur, Filipe Nyusi, également membre du Frelimo, ne pouvait se représenter en vertu de la constitution après deux mandats.
Contestation et soupçons de fraude
Dès l’annonce des résultats électoraux par la commission électorale, l’opposition a vivement contesté l’intégrité du processus électoral. Les accusations de fraude se sont intensifiées avec la victoire écrasante de Daniel Chapo. Des manifestations ont éclaté à travers le pays pour exprimer le mécontentement de l’opposition. Les forces de l’ordre ont utilisé des armes à balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, aggravant ainsi les tensions politiques au Mozambique. Des observateurs de l’Union européenne ont également corroboré les soupçons de fraudes électorales, renforçant les allégations portées par l’opposition.
Le futur incertain et les recours possibles
Malgré les contestations et les doutes entourant la légitimité des élections, les partis d’opposition n’ont pas encore indiqué s’ils allaient porter plainte devant les instances judiciaires compétentes. La situation politique au Mozambique demeure tendue, avec des enjeux majeurs quant à la gouvernance future du pays. Il est primordial de suivre de près l’évolution de la situation politique pour comprendre les possibles répercussions sur la stabilité et la démocratie au Mozambique.