Une décision judiciaire pourrait changer la donne pour le canal de Panama en permettant la construction d’un nouveau réservoir pour pallier à la baisse du niveau de l’eau. Les gestionnaires de la voie navigable estiment cependant que ce projet pourrait nécessiter plusieurs années de réalisation.
Un nouveau réservoir pour le canal de Panama
- La sécheresse actuelle a contraint le canal de Panama à réduire le nombre maximal de navires autorisés à passer chaque jour en raison d’une diminution de l’approvisionnement en eau douce essentielle au fonctionnement des écluses.
- Depuis un certain temps, le Panama envisage de construire un réservoir supplémentaire pour renforcer l’approvisionnement en eau du lac Gatun. Cependant, une réglementation de 2006 limitait l’expansion du canal en dehors de son bassin hydrographique traditionnel.
Réinterprétation des limites par la Cour suprême
- Une récente décision de la Cour suprême du Panama a ouvert la voie à une possible extension des limites, offrant ainsi la possibilité de concrétiser le projet, selon les dires de Ricaurte Vásquez, l’administrateur du canal.
- L’administration devra consulter les habitants du site envisagé près du bassin de la rivière Indio et obtenir leur accord. Environ 12 000 personnes vivent dans quelque 200 villages de cette zone.
Le processus de consultation, estimé à un an et demi par Ilya Espino, l’administrateur adjoint du canal, pourrait être suivi d’une phase de construction estimée à trois ou quatre ans.
Défis actuels et impact mondial
- La pluviométrie insuffisante a affecté l’approvisionnement des réservoirs existants, indispensables au fonctionnement des écluses et à l’alimentation en eau douce de Panama City, où réside près de la moitié de la population du pays.
- La réduction du trafic à 31 navires par jour perturbe le transport maritime mondial, au moment où d’autres voies navigables rencontrent également des difficultés. Les attaques récentes des rebelles houthis du Yémen ont perturbé le trafic maritime en mer Rouge, obligeant les navires à emprunter des itinéraires plus longs et coûteux autour de l’Afrique.
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