Mercredi, l’Égypte a annoncé la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international pour augmenter un prêt de sauvetage à 8 milliards de dollars, marquant un tournant financier majeur pour le pays.
Un accord crucial pour l’Égypte
Le Premier ministre Moustafa Madbouly a fait part de cette nouvelle lors d’une allocution télévisée, mettant en lumière les mois de négociations entre l’Égypte et le FMI. Initialement prévu à 3 milliards de dollars en 2022, ce prêt revu à la hausse ouvrira la voie à des financements supplémentaires de la Banque mondiale et d’autres institutions financières.
Des mesures économiques drastiques
Cette annonce intervient après une série de mesures prises par l’Égypte pour répondre aux exigences du FMI. La Banque centrale égyptienne a récemment augmenté son principal taux d’intérêt et a laissé flotter sa monnaie, des actions destinées à contenir l’inflation et à stimuler les investissements étrangers, alors que le pays fait face à une sévère pénurie de devises.
La dévaluation de la livre égyptienne a été spectaculaire, perdant plus de 60 % de sa valeur par rapport au dollar en quelques heures suite à cette annonce. Les taux d’intérêt ont également connu une hausse significative : le taux directeur est passé à 27,75%, le taux de dépôt au jour le jour à 27,25% et le taux de prêt à 28,25%, suite aux dernières décisions de la banque centrale.
Des défis économiques persistants
L’économie égyptienne a subi de plein fouet les conséquences cumulées d’une austérité gouvernementale sévère, de la pandémie de coronavirus, des répercussions de la guerre en Ukraine et des récents affrontements entre Israël et le Hamas à Gaza. Confronté à une forte dépendance aux importations, notamment de blé, le pays doit faire face à des défis majeurs pour nourrir sa population de plus de 104 millions d’habitants.
Cette nouvelle orientation économique, bien que nécessaire pour stabiliser les finances du pays, souligne les défis persistants auxquels l’Égypte est confrontée. L’impact concret de ces mesures sur la population et l’économie égyptienne reste à observer dans les prochains mois.
