Au moins onze personnes ont été tuées samedi 23 mars dans une double attaque attribuée aux rebelles ADF autour de la ville de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP dimanche 24 mars de sources administratives locales.
Insécurité persistante dans l’Est de la RDC
Selon les rapports des autorités locales, la première partie de l’attaque a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, causant la mort de six civils à Matembo, et cinq autres à Sayo, près de Beni. Ces actes violents sont imputés aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise affilié à l’organisation Etat islamique, qui sévit dans la région depuis les années 1990 et a causé la mort de milliers de civils.
Un responsable administratif de Matembo a déclaré : « Après que les ADF ont tué à Matembo, ils sont venus chez nous à Sayo et après leur passage nous déplorons la mort de cinq personnes. » Un notable du territoire de Beni a souligné que le bilan n’était pas encore définitif dans la zone, car les assaillants continuent de semer la terreur.
Revendication de l’attaque par l’Etat islamique
Cette attaque a été revendiquée par l’Etat islamique, qui considère les ADF comme sa branche en Afrique centrale. Cependant, malgré ces informations, l’armée congolaise n’était pas en mesure de fournir de détails sur cette double attaque. Les autorités congolaises, en collaboration avec l’armée ougandaise, ont lancé fin 2021 une opération militaire conjointe nommée « Shujaa » pour tenter de stopper les exactions des ADF, sans succès notable jusqu’à présent.
Cette nouvelle attaque souligne une fois de plus l’insécurité persistante qui règne dans l’Est de la République démocratique du Congo, où des groupes armés continuant de semer la terreur parmi les civils et entravent les efforts visant à assurer la stabilité et la sécurité dans la région.







