Au Mozambique, la campagne électorale en vue des élections générales du 9 octobre a démarré ce samedi 24 août. Le Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, se prépare à une nouvelle confrontation avec la Renamo, principal parti d’opposition né d’une ancienne rébellion anti-communiste. Cependant, une troisième force politique pourrait venir perturber les pronostics : Venâncio Mondlane, candidat indépendant, dont la présence pourrait bien redistribuer les cartes. Filipe Nyusi, le président sortant, ne brigue pas de nouveau mandat, laissant la place à Daniel Chapo pour représenter le Frelimo. Ossufo Momade conduira la Renamo, mais c’est Venâncio Mondlane, avec son programme anti-corruption, qui pourrait surprendre les électeurs.
Les enjeux de la campagne électorale
- Les débats seront largement centrés sur les inégalités sociales et le conflit dans la région de Cabo Delgado.
- Concernant la crise au Cabo Delgado, le Frelimo a toujours refusé d’engager des négociations avec les factions **jihadistes**, alors que l’opposition prône le dialogue et met l’accent sur l’importance d’aborder les racines sociales du conflit.
- Les questions liées aux salaires et au coût de la vie seront également au cœur de cette campagne, dans un contexte où l’écart se creuse entre les élites urbaines et les communautés rurales.
Les positions des principaux partis
- **Frelimo**: Historiquement au pouvoir, le Frelimo voit sa position contestée par la Renamo et le candidat indépendant Venâncio Mondlane. Sa politique de non-négociation avec les groupes **jihadistes** est critiquée.
- **Renamo**: Principale force d’opposition, la Renamo met l’accent sur le désir de dialogue pour résoudre la crise à Cabo Delgado et promouvoir des réformes sociales.
- **Candidat indépendant Venâncio Mondlane**: Son programme anti-corruption attire l’attention des électeurs et pourrait influencer les résultats des élections.
Cette campagne électorale s’annonce donc comme un moment crucial pour le Mozambique, où les enjeux sociaux, économiques et sécuritaires seront au cœur des débats et des choix des électeurs. La capacité des différents partis à répondre aux préoccupations de la population sera déterminante dans l’issue de ces élections générales.