Lors d’une conférence de presse à Amman lundi, la directrice générale de Médecins sans Frontières (MSF), Vickie Hawkins, a qualifié la situation au Soudan de « crise humanitaire la plus grave à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui dans le monde ». Depuis le début du conflit en avril dernier, les belligérants ont infligé des violences horribles à la population, incluant meurtres, tortures, violences sexuelles et attaques contre les travailleurs de la santé et les infrastructures médicales.
Impact dévastateur sur les services de santé au Soudan
Le nouveau rapport de MSF révèle l’impact dévastateur de la guerre sur les services de santé soudanais, désormais en ruine. Hawkins a souligné que les hôpitaux soutenus par MSF ont été ciblés à plusieurs reprises par des tirs d’obus et des frappes aériennes à Omdurman, Khartoum et El-Fasher, causant la mort de soignants et de patients, y compris des enfants.
Appels à l’action et aux responsabilités
- Hawkins a appelé les parties belligérantes à protéger les civils et les travailleurs humanitaires.
- Elle a exhorté les États partenaires et les organisations régionales à exercer une pression accrue sur les belligérants pour qu’ils respectent leurs obligations.
- Une demande d’augmentation significative de l’aide humanitaire pour répondre aux besoins urgents en matière de santé, de nutrition, d’abris, d’eau et d’assainissement a été formulée.
Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par un violent conflit entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par le général Mohamed Hamden Dagalo. Les violences ont entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes. Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment de viser les civils, ou de bloquer l’aide humanitaire.