La situation de la santé mentale dans l’est de la République démocratique du Congo s’aggrave en raison des années de conflit, selon des organisations humanitaires.
Un nombre croissant de personnes en détresse mentale
**Les** organisations humanitaires signalent une hausse significative du nombre de personnes cherchant un traitement à mesure que les affrontements se multiplient dans la région. Au départ, environ cinq personnes par mois déclaraient des pensées suicidaires, un chiffre qui est passé à plus de 120, une augmentation alarmante.
Des témoignages poignants
- Nelly Shukuru, une réfugiée interne, a partagé son histoire bouleversante de vouloir mettre fin à sa vie, illustrant la détresse émotionnelle des habitants de la région en proie aux violences.
Augmentation de la demande de soutien psychosocial
**Action** contre la faim a constaté une augmentation de plus de 200 % du nombre de personnes ayant bénéficié d’un soutien psychosocial dans les camps autour de Goma entre janvier et juin par rapport à l’année précédente, passant de 6 600 à plus de 20 000 individus.
Un besoin croissant de soutien mental
- Le psychologue Innocent Ntamuheza de l’organisation a souligné l’augmentation des besoins en raison du contexte de guerre et des divers problèmes auxquels la communauté est confrontée au quotidien, générant une demande croissante de services de santé mentale.
Impact des combats et des déplacements de population
La réapparition du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, a exacerbé la violence dans la région, provoquant le déplacement de millions de personnes. Actuellement, plus de 600 000 déplacés sont hébergés dans des camps près de Goma, amplifiant les besoins en santé mentale et en soutien psychosocial.