Les procureurs ont requis mardi la peine de mort contre 50 personnes, dont trois Américains, pour ce que l’armée congolaise considère comme une tentative de coup d’État au début de l’année.
Procès pour tentative de coup d’État en RDC
Le procureur militaire, le lieutenant-colonel Innocent Radjabu, a exhorté les juges à condamner à mort tous les accusés, à l’exception d’un accusé qui souffre de « problèmes psychologiques ». Le procès s’est ouvert en juin et les accusés font face à plusieurs chefs d’accusation, dont le terrorisme, le meurtre et l’association de malfaiteurs.
- Les procureurs ont requis la peine de mort contre 50 personnes, dont trois Américains.
- Le lieutenant-colonel Innocent Radjabu a exhorté les juges à condamner à mort la plupart des accusés.
- Le procès des accusés a débuté en juin et porte sur des accusations graves, notamment le terrorisme et le meurtre.
Des détails sur l’attaque avortée
Six personnes ont été tuées lors de la tentative de coup d’État ratée menée par l’opposant peu connu Christian Malanga en mai. L’attaque visait le palais présidentiel et un proche allié du président Félix Tshisekedi. Malanga a été abattu pour avoir résisté à son arrestation peu après avoir diffusé l’attaque en direct sur ses réseaux sociaux, selon l’armée congolaise.
- Malanga a mené l’attaque contre le palais présidentiel et a été mortellement abattu.
- Son fils, Marcel Malanga, et deux autres Américains sont jugés pour leur implication présumée dans l’attaque.
- D’autres accusés, dont Tyler Thompson Jr., ont nié toute implication dans l’action de Malanga.
Tyler Thompson Jr., 21 ans, s’est envolé pour l’Afrique depuis l’Utah avec le jeune Malanga pour ce que sa famille croyait être des vacances. Les familles des accusés américains soutiennent leur innocence et affirment qu’ils n’avaient pas connaissance des plans du père Malanga.
Rôle des Américains dans l’affaire
Marcel Malanga aurait offert de l’argent à d’anciens coéquipiers pour les rejoindre dans un « travail de sécurité » au Congo. Cependant, les familles des accusés insistent sur le fait que les jeunes hommes n’étaient censés se rendre qu’en Afrique du Sud et en Eswatini, sans aucune intention de participer à des activités politiques en RDC.
- Les familles des accusés américains nient toute connaissance des intentions du père Malanga.
- Les jeunes hommes auraient été trompés quant au but de leur voyage en Afrique.
Benjamin Reuben Zalman-Polun, le troisième Américain jugé, aurait eu des liens avec Christian Malanga à travers une affaire d’extraction d’or au Mozambique en 2022, selon des sources officielles du gouvernement mozambicain et des rapports de la newsletter Africa Intelligence.
Contexte de la peine de mort au Congo
Le Congo a rétabli la peine de mort plus tôt cette année, mettant fin à un moratoire vieux de plus de deux décennies. Cette décision intervient dans le cadre des efforts du gouvernement pour lutter contre la violence et les activités militantes dans le pays.