Mardi soir, un petit auditorium de Port-d’Espagne, la capitale côtière de Trinidad-et-Tobago, a été le théâtre d’un débat animé sur les statues et monuments coloniaux.
Des avis divergents sur le retrait des symboles coloniaux
- Le gouvernement avait sollicité les avis des habitants des deux îles de l’est des Caraïbes concernant le retrait des statues, panneaux et monuments liés à l’époque coloniale.
- Aux micros, des représentants d’origines variées – africaine, européenne et autochtone – ont partagé leurs points de vue.
- Les opinions étaient diversifiées : certains ont proposé de déplacer la statue de Christophe Colomb dans un musée, tandis que d’autres ont plaidé pour sa destruction totale, allant jusqu’à suggérer que les citoyens puissent marcher sur les débris.
- La majorité des intervenants, au nombre de plus de vingt, ainsi que de nombreux commentateurs en ligne, ont soutenu la suppression des symboles coloniaux.
Un mouvement mondial en faveur de l’élimination des symboles coloniaux
- Trinidad-et-Tobago rejoint un mouvement mondial visant à éliminer les symboles coloniaux.
- Ce débat survient au moment où le pays s’interroge sur son passé et l’héritage à transmettre aux générations futures.
- Le gouvernement a récemment annoncé la refonte des armoiries nationales pour retirer les navires de Christophe Colomb et les remplacer par le symbolique steelpan.
D’autres voix se sont élevées pour demander des changements supplémentaires, notamment la suppression de la reine des armoiries nationales.
Trinidad-et-Tobago, marquée par une histoire coloniale espagnole et britannique, conserve encore des symboles de cette ère, telle que la statue controversée de Christophe Colomb à Port-d’Espagne.
Le débat se poursuivra sur l’île de Tobago, avec près de 200 propositions reçues par le gouvernement sur la question.