Le nouveau gouvernement de coalition sud-africain pourrait faire face à des tensions entre ses partenaires, mais ces différends ne devraient pas compromettre les perspectives de redressement du pays, selon le chef du deuxième plus grand parti politique.
Des défis à venir
L’Alliance démocratique de John Steenhuisen a récemment rejoint un gouvernement de coalition dirigé par le Congrès national africain (ANC), à la suite des élections nationales de mai. Cette alliance inattendue entre des opposants politiques historiques suscite des inquiétudes quant aux relations de travail à venir.
- Les analystes prévoient des tensions dans cette coalition inédite.
- Steenhuisen évoque un « mariage d’inconvénients » pour une économie sud-africaine en difficulté.
Un partenariat historique
L’ANC, longtemps dominant, a dû composer avec la perte de sa majorité parlementaire pour la première fois depuis la fin de l’apartheid en 1994. Cela l’a contraint à former une coalition avec la DA et huit autres partis politiques, ouvrant ainsi une nouvelle ère politique en Afrique du Sud.
- Le gouvernement formé en juin doit s’attaquer à un taux de chômage de 32 %, parmi les plus élevés au monde.
- L’économie sud-africaine connaît une croissance modeste malgré son statut de leader en Afrique.
Steenhuisen, désormais ministre de l’Agriculture, insiste sur la nécessité de concentrer les efforts gouvernementaux sur la croissance économique et la création d’emplois pour remédier aux maux qui affligent le pays.
Des divergences politiques en perspective
Les tensions au sein de la coalition pourraient éclater au grand jour lors de désaccords sur des projets de loi clés. Par exemple, la DA s’oppose fermement à une proposition de loi sur l’éducation que l’ANC compte promulguer, ce qui pourrait entraîner des frictions importantes.
- La DA envisage de contester juridiquement le gouvernement en cas d’adoption de lois controversées.
- Un désaccord majeur concerne également une réforme du système de santé qui divise profondément les partis de la coalition.
Cependant, malgré ces divergences, Steenhuisen souligne qu’il existe des points sur lesquels l’ANC et la DA ont trouvé un terrain d’entente. Les deux partis se sont engagés sur des réformes économiques pour stimuler la croissance et lutter contre la pauvreté.
En somme, bien que des conflits soient inévitables, la coalition sud-africaine semble déterminée à surmonter ses divergences pour relever les défis qui se dressent devant le pays en quête de progrès et de stabilité.