La campagne électorale pour les scrutins présidentiels et parlementaires du 15 juillet au Rwanda a débuté ce samedi, suscitant l’intérêt de 9 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales.
Paul Kagame en lice pour un quatrième mandat présidentiel
Le président sortant, **Paul Kagame**, leader du Front Patriotique Rwandais et au pouvoir depuis plus de 23 ans, se présente pour un quatrième mandat. Réputé pour avoir mis fin au génocide des Tutsis en juillet 1994, il a déjà remporté les élections au suffrage universel en 2003, 2010 et 2017 avec plus de 90% des voix. Malgré une réforme constitutionnelle en 2015 limitant les mandats présidentiels à deux et réduisant leur durée à cinq ans, Kagame pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2034 en cas de réélection le 15 juillet prochain.
Opposition de Frank Habineza et Philippe Mpayimana
En face de Paul Kagame, on retrouve Frank Habineza du Parti démocratique vert et l’indépendant Philippe Mpayimana. Habineza, représentant d’un des rares partis d’opposition autorisés au Rwanda, offre une alternative aux électeurs, tout comme Mpayimana qui tente de se faire une place sur la scène politique rwandaise.
- Paul Kagame, favori incontesté : Le président sortant bénéficie d’une popularité indéniable au Rwanda, grâce à ses réalisations et à une économie stable.
- Frank Habineza, voix dissidente : Habineza, bien que moins médiatisé, incarne l’opposition et la diversité politique dans un pays où le parti au pouvoir domine largement.
- Philippe Mpayimana, outsider politique : Mpayimana, en tant qu’indépendant, cherche à se démarquer des partis traditionnels et à offrir une alternative aux électeurs désireux de changement.
Des élections présidentielles et législatives couplées pour la première fois
Cette année, les élections présidentielles sont couplées avec les législatives pour la première fois, selon une révision constitutionnelle votée par référendum. Plus de 500 candidats se disputent les 80 sièges de députés, dont 56 seront directement élus par les électeurs au scrutin proportionnel de liste. Les 27 autres sièges sont réservés aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées, dans une volonté d’inclusivité et de représentativité politique accrue.
- Réforme constitutionnelle : La révision constitutionnelle de 2015 a profondément modifié le paysage politique rwandais, en limitant les mandats présidentiels et en couplant les élections présidentielles et législatives.
- Diversité des candidats : Avec plus de 500 candidats en lice pour les élections parlementaires, le Rwanda témoigne d’une volonté d’ouverture politique et de pluralisme démocratique.
- Enjeux pour l’avenir : Ces élections marquent une étape importante dans l’histoire politique du Rwanda, avec la possibilité d’un nouveau mandat pour Paul Kagame ou l’émergence d’une alternative politique susceptible de remodeler le paysage politique du pays.