La culture de l’avocat au Burundi connaît une évolution majeure avec la montée en puissance des coopératives d’agriculteurs. Désormais, les producteurs bénéficient de meilleurs prix et d’une organisation plus structurée du commerce de cet aliment très populaire.
Des prix plus avantageux pour les agriculteurs
- Il y a un an, les agriculteurs burundais percevaient seulement 10 cents par kilogramme d’avocat vendu aux transporteurs, mais aujourd’hui, ce montant a augmenté pour atteindre environ 70 cents. Cette hausse significative a permis aux agriculteurs de bénéficier de revenus plus substantiels, améliorant ainsi leurs conditions de vie.
- Les paiements en monnaie américaine sont désormais versés directement sur les comptes des coopératives d’agriculteurs, qui redistribuent ensuite ces fonds à leurs membres, favorisant ainsi une répartition plus équitable des revenus.
Un encadrement par les coopératives
Les coopératives, telles que Green Gold Burundi, regroupant 200 000 agriculteurs à travers le pays, jouent un rôle crucial dans la régulation des exportations d’avocats. Elles veillent à ce que les agriculteurs ne soient pas exploités et garantissent des conditions plus avantageuses pour ces derniers.
- La participation active des coopératives contribue à l’établissement de relations plus équitables avec les exportateurs de Tanzanie et d’autres pays voisins, permettant ainsi une meilleure valorisation des avocats burundais sur le marché international.
- Ces initiatives visent à professionnaliser le secteur de la culture de l’avocat au Burundi et à offrir aux agriculteurs une plateforme plus sécurisée pour la commercialisation de leurs produits, favorisant ainsi le développement économique local.
Les enjeux de la réglementation du commerce de l’avocat au Burundi
- Alors que les exportations de café et de thé ont longtemps été les principales sources de devises pour le Burundi, le potentiel des exportations d’avocats reste largement sous-exploité en raison du manque de réglementation.
- Pour améliorer la rentabilité de ce secteur, des mesures telles qu’un prix minimum garanti pour les agriculteurs et l’interdiction pour les négociants étrangers de traiter directement avec les producteurs locaux sont évoquées pour favoriser une plus grande valorisation des avocats burundais sur les marchés internationaux.
Il est clair que la culture de l’avocat au Burundi offre un potentiel considérable pour stimuler l’économie locale et améliorer les conditions de vie des agriculteurs. Grâce à une meilleure organisation du commerce et à une réglementation adéquate, le pays pourrait pleinement tirer profit de ce fruit prisé par les consommateurs du monde entier.