Les travailleurs du secteur public au Nigeria verront leur salaire minimum doubler, suite à un accord entre le gouvernement et les syndicats, permettant ainsi d’éviter de nouvelles grèves.
Un salaire minimum doublé
Le nouveau salaire mensuel minimum sera fixé à 70 000 nairas (44 dollars), soit une augmentation significative par rapport au montant précédent. Les syndicats, bien que satisfait de cette hausse, ont exprimé des « sentiments mitigés » en raison des difficultés économiques du pays.
Un processus en cours
La nouvelle rémunération n’entrera pas en vigueur immédiatement. En effet, les députés fédéraux doivent encore adopter une nouvelle loi pour approuver formellement cette augmentation salariale.
- Les syndicats voulaient initialement porter le salaire minimum à près de 500 000 nairas, une demande refusée par le gouvernement.
- La grève qui a paralysé le pays a pris fin avec cet accord.
Impacts économiques et sociétaux
Depuis l’entrée en fonction du président Tinubu, le Nigeria a mis en œuvre des politiques économiques drastiques. La suppression des subventions aux carburants et la dévaluation du naira ont eu des répercussions directes sur le coût de la vie des citoyens et des travailleurs.
- Les prix de l’essence ont plus que doublé, entraînant une inflation record de 34,1% le mois dernier.
- Les difficultés économiques persistent malgré l’augmentation du salaire minimum.
Malgré sa richesse en pétrole, le Nigeria reste confronté à une grave situation de pauvreté, exacerbée par des problèmes endémiques de corruption. Les inégalités de revenus persistent, avec des salaires modestes pour les fonctionnaires tandis que les hommes politiques continuent de bénéficier de rémunérations disproportionnées.
La priorité pour le gouvernement et les acteurs économiques sera de trouver un équilibre entre les augmentations de salaire et les réformes structurelles nécessaires pour assurer la stabilité économique du pays.