Une attaque menée par une milice a eu lieu dans une mine d’or du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), causant la mort de six mineurs chinois et de deux soldats congolais, selon un groupe de la société civile. Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violence croissante dans une région riche en ressources.
Une attaque meurtrière dans la province d’Ituri
Mercredi dernier, le village de Gambala et la mine d’or avoisinante de « Camp Blanquette » dans la province d’Ituri ont été la cible d’une attaque. L’incident a été revendiqué par la milice connue sous le nom de Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), selon les informations fournies par Jean Robert Basiloko, membre d’un groupe local de la société civile.
- Les affrontements dans la région opposent les forces gouvernementales à plus de 120 groupes armés, alimentés par la lutte pour le contrôle des ressources, notamment l’or. Cette situation a entraîné des attaques régulières visant les civils, exacerbant ainsi la violence dans la région.
- La CODECO et la Milice du Zaïre, une faction dissidente, sont impliquées dans un conflit complexe motivé par des enjeux économiques et des luttes de pouvoir.
Un bilan lourd et des implications graves
Les assaillants ont brûlé des habitations avant de s’en prendre à la mine, défendue par un groupe armé rival, la Milice du Zaïre, créant un conflit sanglant. Six mineurs chinois et deux soldats congolais ont été tués lors de l’attaque, tandis que deux autres mineurs sont portés disparus.
- La CODECO, regroupant des miliciens principalement de l’ethnie Lendu, a déjà été responsable de près de 1 800 décès et de plus de 500 blessés au cours des quatre années précédant 2022, selon le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme.
- Les Nations Unies ont même qualifié certaines des actions de la CODECO de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, soulignant la gravité de la situation dans la région.
Cette attaque marque un nouvel épisode de la violence persistante dans l’est de la RDC, menaçant la vie des civils et mettant en péril la stabilité de la région, déjà fragilisée par des années de conflits armés. Les autorités congolaises et la communauté internationale sont appelées à agir de manière concertée pour mettre fin à cette spirale de violence qui décime des vies et entrave le développement de la région.