Une attaque meurtrière a coûté la vie à 21 soldats nigériens près de la frontière avec le Burkina Faso, dans une embuscade tendue par un « groupe terroriste », a rapporté la junte militaire au pouvoir au Niger dans un communiqué diffusé à la télévision nationale.
Identification floue des assaillants
Le communiqué diffusé mardi soir n’a pas précisé l’identité du groupe responsable de l’attaque. Le Niger fait face à une crise sécuritaire complexe impliquant plusieurs groupes armés, ajoutant à l’instabilité dans la région.
Implication du Front patriotique de libération
La semaine précédente, des rebelles du Front patriotique de libération ont mené une attaque contre un oléoduc soutenu par la Chine, menaçant de nouvelles agressions si un accord de 400 millions de dollars avec la Chine n’était pas annulé. Le groupe, dirigé par Salah Mahmoud, ancien chef rebelle, s’est insurgé suite au coup d’État orchestré par la junte l’année précédente, renversant un gouvernement élu démocratiquement.
- Le Niger et ses pays limitrophes, le Mali et le Burkina Faso, font face à des mouvements associés à Al-Qaïda et à l’État islamique, alimentant un conflit décennal au Sahel en perpétuelle détérioration.
- La violence a causé la mort de milliers de personnes l’an passé. Selon les Nations Unies, plus de 2 millions de personnes ont été déplacées en raison des tensions sécuritaires dans la région.
Juntas et instabilité politique
Le Mali et le Burkina Faso, tout comme le Niger, ont récemment été le théâtre de coups d’État. Depuis 2020, ces pays ont chacun subi deux renversements de régime. Les deux juntas ont expulsé les forces françaises de leur territoire pour se tourner vers des mercenaires russes dans leur lutte contre les groupes islamistes, accentuant ainsi l’instabilité politique et militaire dans la région.