Une interpellation sous haute tension en Algérie
Une arrestation controversée
L’arrestation de Fethi Ghares, leader du Mouvement démocratique et social (MDS), suscite de vives réactions en Algérie. Interpellé sans convocation préalable à son domicile à Alger, cet incident intervient à un moment clé, à quelques semaines des élections présidentielles.
- Fethi Ghares, militant de gauche, a été appréhendé par trois policiers en civil, sans qu’aucune convocation ne lui soit présentée. Sa femme a rapporté que les autorités ne lui ont fourni aucune explication claire sur les raisons de son arrestation.
- Malgré les promesses initiales de l’emmener au commissariat voisin, il a été conduit ailleurs, laissant planer le doute sur la légalité de la procédure. Aucune déclaration officielle n’a encore clarifié les motivations derrière cette interpellation.
Un passé mouvementé
Fethi Ghares, âgé de 49 ans, est un militant actif ayant participé activement au mouvement de contestation Hirak en 2019. Condamné à deux ans de prison en janvier 2022 pour diverses accusations, sa libération en mars de la même année a été obtenue en appel avec une peine réduite.
- Fethi Ghares a été accusé d’atteinte à la personne du président Abdelmadjid Tebboune, d’outrage à corps constitué, ainsi que de diffusion d’informations nuisibles à l’unité nationale et à l’ordre public.
- Le Mouvement démocratique et social, héritier du Parti communiste algérien, a été déclaré illégal en février 2023, accentuant la pression sur Ghares et ses affiliés politiques.
Cette nouvelle arrestation survient à un moment critique, à quelques encablures des élections présidentielles où le président Tebboune vise un deuxième mandat. L’impact de cette interpellation sur le paysage politique et social en Algérie reste à observer.