La Tanzanie se prépare pour des manifestations de l’opposition concernant les réformes électorales
Depuis l’arrivée au pouvoir de la présidente Samia Suluhu Hassan en 2021, suite au décès de son prédécesseur, John Magufuli, la Tanzanie se prépare à accueillir des manifestations de l’opposition. Ces manifestations marquent les premières depuis le règne de Magufuli, qui était accusé d’étouffer la dissidence en interdisant les rassemblements politiques.
L’objectif de l’opposition tanzanienne est de protester contre les projets de loi électorale, le coût de la vie élevé et les retards dans les réformes constitutionnelles. Le principal parti d’opposition, le Chadema, a annoncé que la manifestation avait été autorisée par les autorités, après avoir trouvé un consensus avec la police pour des manifestations pacifiques. Le parti prévoit de diriger les événements de mercredi afin d’exercer une pression sur le gouvernement en vue d’obtenir des réformes avant les élections générales de l’année prochaine. Les élections locales, quant à elles, sont prévues pour cette année.
La Tanzanie se distingue par sa relative stabilité politique dans une région souvent marquée par le trouble. La présidente Hassan adopte une approche politique réformatrice depuis son accession au pouvoir. Sa politique a reçu un soutien à la fois local et international.
La Tanzanie est souvent citée comme un exemple d’intégrité électorale sur le continent africain. Cependant, ces dernières années, des préoccupations ont été soulevées concernant les libertés civiles et les droits de l’homme dans le pays. Les critiques affirment que le gouvernement de Magufuli a réprimé la dissidence, en limitant les libertés d’expression et en fermant certains médias indépendants.
La présidence de Samia Suluhu Hassan a été perçue comme une occasion de renouveau en matière de droits de l’homme et de respect de la liberté d’expression. Cependant, certaines inquiétudes persistent quant à savoir si les réformes politiques nécessaires seront mises en œuvre pour garantir des élections libres et équitables.
Il est important de mentionner que l’organisation et le déroulement des manifestations doivent respecter les lois en vigueur pour garantir la sécurité et le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens. Les autorités tanzaniennes devraient s’assurer que les forces de sécurité agissent de manière professionnelle et respectent les droits de l’homme lors des manifestations.
Enfin, il est essentiel de souligner que les droits d’expression et de manifestation sont des droits fondamentaux de tous les citoyens, et que l’opposition a le droit de s’exprimer et de manifester pacifiquement. Cependant, il est également crucial que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et constructif afin de trouver des solutions aux problèmes soulevés par l’opposition.
En conclusion, les manifestations de l’opposition en Tanzanie contre les réformes électorales sont un signe de l’évolution politique du pays depuis l’arrivée au pouvoir de la présidente Samia Suluhu Hassan.







