L’Organisation maritime internationale exhorte les professionnels du secteur à redoubler d’efforts en vue de la réduction de l’empreinte carbone dans le transport maritime international. Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez, met en garde sur la nécessité d’agir rapidement pour atteindre les objectifs environnementaux.
Mesures pour réduire l’empreinte carbone
- Utilisation de satellites pour planifier des itinéraires écoénergétiques
- Nettoyage des coques des navires pour réduire les frottements dans l’eau
- Mise en place du « slow steaming » pour une consommation moindre de carburant
Transition vers des carburants plus propres
La décarbonisation du secteur maritime nécessite une refonte des carburants actuellement utilisés. Bien que la plupart des navires fonctionnent au fioul lourd émettant divers polluants, des alternatives plus propres telles que l’hydrogène, l’ammoniac et les biocarburants sont en développement. Cependant, ces carburants écologiques restent coûteux et peu disponibles à grande échelle.
Actuellement, le transport maritime est responsable d’environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre appelé à croître si des mesures adéquates ne sont pas prises.
Vers une taxe sur le carbone
Face à l’urgence climatique, l’OMI envisage la mise en place d’une taxe sur le carbone afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone. Ceci s’inscrit dans une optique de transition vers une économie plus verte.
- Les grands navires entrant et sortant des ports européens paient déjà des taxes sur leurs émissions de CO2.
- À partir de 2026, des taxes seront également prélevées sur les émissions de méthane et d’oxyde nitreux.
Cette taxe sur le carbone, qui pourrait devenir la première taxe mondiale en la matière, suscite des débats quant à son montant et à son allocation.
Révision des normes et calendrier de mise en œuvre
Les délégués de l’OMI se pencheront sur l’évaluation de l’efficacité carbone des navires, la fixation de normes en matière de carburant et la collecte des recettes liées aux émissions lors de la prochaine réunion prévue en avril. Les mesures approuvées ne prendront effet qu’en 2027, laissant le temps nécessaire aux pays et aux entreprises pour s’adapter.
En attendant, Arsenio Dominguez encourage les compagnies maritimes à explorer des alternatives comme le gaz naturel liquide (GNL) pour réduire les émissions, même si des préoccupations subsistent quant aux fuites de méthane, un puissant gaz à effet de serre.
En conclusion, la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement dans le secteur maritime est inéluctable afin de limiter les effets néfastes du changement climatique et de préserver la planète pour les générations futures.