Le gouvernement italien a procédé ce lundi au transfert du premier groupe de migrants, marquant ainsi le début d’une mise en œuvre concrète de son plan controversial.
Transfert des migrants vers l’Albanie
Le premier groupe de migrants, composé de 16 hommes provenant principalement du Bangladesh et de l’Égypte, a été transferé en direction des centres situés en Albanie. Ces individus avaient été interceptés dans les eaux internationales alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, et ont été secourus en mer après avoir quitté la Libye. Un navire transportant ces migrants quitta l’île de Lampedusa pour arriver à destination mercredi matin, comme indiqué par un porte-parole du ministère de l’Intérieur italien.
Ouverture des centres gérés par l’Italie
Le gouvernement d’extrême droite dirigé par la première ministre Giorgia Meloni a officiellement ouvert deux centres destinés à accueillir les migrants. Ces installations, gérées par l’Italie, seront placées sous la juridiction italienne tandis que la sécurité extérieure sera assurée par des gardes albanais. Initialement conçus pour accueillir jusqu’à 400 personnes, les centres devraient voir leur capacité augmenter à 880 personnes dans les semaines à venir.
- Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les malades et les victimes de tortures seront hébergés en Italie, sans séparation des familles.
- L’accord quinquennal, approuvé l’année dernière par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, vise à accélérer le traitement des demandes d’asile tout en garantissant le respect des droits et de la dignité des migrants.
- Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) supervise les premiers mois d’application de l’accord afin de veiller à la protection des droits et de la dignité des personnes concernées.
Accord Italie-Albanie
Cet accord signé l’année précédente prévoit que l’Albanie accueille jusqu’à 3 000 migrants de sexe masculin pendant que l’Italie accélère le traitement de leurs demandes d’asile. Les migrants conservent le droit de demander l’asile en Italie, conformément au droit international et au droit communautaire, et de voir leur demande traitée dans le pays.
- Les deux centres coûteront à l’Italie 670 millions d’euros sur cinq ans et seront gérés par les autorités italiennes.
- Ce partenariat a suscité des critiques de la part de certains groupes de défense des droits de l’homme, qui voient en cet accord un dangereux précédent en matière de traitement des demandes d’asile.
- La demande de partage du « fardeau » de l’immigration au sein de l’Union européenne est l’un des points soulevés par la première ministre italienne et ses alliés politiques de droite.
Cet effort de coopération entre l’Italie et l’Albanie vise à mieux gérer les flux migratoires tout en s’assurant du respect des droits des migrants, dans un contexte où la question de l’immigration demeure au cœur des préoccupations européennes.