Depuis son accession au pouvoir en 1994, Alexandre Loukachenko dirige la Biélorussie d’une main de fer. Surnommé « le dernier dictateur d’Europe », il est au cœur de nombreuses controverses en raison de sa gouvernance autoritaire et des élections contestées qui le maintiennent au pouvoir.
Un règne de 30 ans marqué par la répression
Alexandre Loukachenko, âgé de 69 ans, célèbre ses trois décennies au pouvoir en Biélorussie. Malgré une image de président proche du peuple dans les premières années de son mandat, il a réprimé toute forme d’opposition politique et de contestation.
- Des élections manipulées : Élu pour un sixième mandat en 2020, Loukachenko est critiqué tant au niveau national qu’international pour des scrutins largement considérés comme truqués.
- Répression des manifestations : Les mois de manifestations de masse qui ont suivi sa réélection ont été violemment réprimés, menant à des milliers d’arrestations et des allégations de violences policières et de tortures.
- Opposants emprisonnés : De nombreux opposants politiques se retrouvent en prison ou ont fui le pays, marquant un climat de répression et de restriction des libertés publiques en Biélorussie.
Un régime dépendant de la Russie
Loukachenko maintient son pouvoir en entretenant des relations étroites avec la Russie, notamment pour assurer la stabilité économique de la Biélorussie.
- Dépendance énergétique : Le pays repose en grande partie sur l’approvisionnement en ressources énergétiques de la Russie pour son fonctionnement, ce qui place Loukachenko dans une position délicate vis-à-vis de Moscou.
- Survie politique : Pour l’analyste politique Artyom Shraibman, la politique étrangère de Loukachenko est cruciale pour sa survie au pouvoir, l’équilibre fragile entre la Russie et l’Occident étant un enjeu majeur de sa gouvernance.
Malgré les critiques et les sanctions internationales, Alexandre Loukachenko a récemment annoncé son intention de se porter candidat pour un septième mandat présidentiel en Biélorussie, renforçant ainsi son emprise sur un pays où l’opposition peine à se faire entendre.