L’élection présidentielle en Algérie suscite peu d’attente, avec Abdelmadjid Tebboune en pole position pour sa réélection. Environ 24 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le samedi 7 septembre pour un scrutin qui semble joué d’avance.
Répression et Répression
Depuis le début de son mandat en 2019, Tebboune a fait face à une opposition ferme. Malgré des gestures d’apaisement, la répression envers les militants prodémocratie s’est intensifiée, menant à l’emprisonnement de plusieurs figures de la contestation. Des ONG telles qu’Amnesty International ont dénoncé cette répression continue, soulignant des arrestations arbitraires et une tolérance zéro envers les dissidents.
Vérouillage de la Presse
Parallèlement, le contrôle sur les médias s’est renforcé, avec des détentions et des sanctions arbitraires à l’encontre des journalistes. Selon Human Rights Watch, une nouvelle législation a été adoptée pour accroître ce contrôle. Malgré ces tensions, Tebboune cherche à améliorer son image en étant actif sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, où il est surnommé « Tonton Tebboune ».
- Les autorités continuent de réprimer les journalistes en recourant à la détention et aux poursuites arbitraires.
- Amnesty International a accusé le pouvoir algérien de renforcer le contrôle sur les médias.
Des Rivaux en Second Plan
Les deux rivaux d’Abdelmadjid Tebboune, Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche, axent également leurs discours sur les enjeux économiques et sociaux, promettant des améliorations dans ces domaines ainsi qu’une augmentation des libertés. Cependant, leur impact dans la campagne reste limité, en raison du tri effectué en amont pour éliminer toute concurrence significative.
- Abdelaali Hassani, président du MSP, met l’accent sur les questions islamistes et la paix sociale.
- Youcef Aouchiche, chef du FFS, ancien parti d’opposition historique, prône davantage de libertés et un redressement économique.
La participation électorale s’avère être la seule incertitude dans cette élection. Alors que certains électeurs aspiraient au changement, la terreur imposée par le gouvernement pourrait peser sur leur décision finale.