L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est en alerte face à l’émergence du **mpox**, une maladie anciennement connue sous le nom de variole du singe, qui sévit en Afrique. Cette situation préoccupante a conduit l’OMS à déclencher son plus haut niveau d’alerte internationale, suite à une multiplication des cas de cette maladie sur le continent.
Une nouvelle souche et une propagation inquiétante
La directrice du département risque épidémique et pandémique de l’OMS, Sylvie Briand, souligne que la situation est critique en raison de l’émergence d’une nouvelle souche, la souche 1-B. Cette souche se révèle plus contagieuse et provoque des symptômes plus graves, touchant désormais des groupes de population jusqu’alors peu affectés, tels que les enfants et les femmes enceintes. De plus, le mpox se propage dans des pays comme le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya, où il n’avait jamais été identifié auparavant.
Risque de transmission internationale et préparation face à une éventuelle pandémie
La mutation des virus favorise l’émergence de nouvelles souches plus virulentes. Avec la capacité de se propager entre humains, le risque de transmission internationale est réel, comme l’a mis en garde l’OMS. Bien que la maladie reste principalement concentrée en Afrique pour le moment, la possibilité d’une pandémie mondiale n’est pas à écarter, nécessitant une vigilance accrue de la part des autorités sanitaires mondiales.
Stratégies de lutte et besoins urgents
Face à une épidémie qui frappe des pays aux systèmes de santé fragiles, l’OMS met en avant l’importance de la vaccination et des antiviraux pour traiter les malades et prévenir la propagation de la maladie. Cependant, les ressources restent limitées, ce qui nécessite une allocation stratégique pour cibler les populations les plus à risque et garantir une utilisation efficace des moyens disponibles.
Groupes vulnérables et modes de transmission
- Initialement associée à des communautés spécifiques, la transmission du **mpox** s’est étendue à d’autres modes de contact, notamment par la contagion des éruptions cutanées présentes chez les malades.
- Les enfants, susceptibles de confondre les symptômes du mpox avec ceux d’autres maladies éruptives telles que la varicelle, représentent désormais un groupe à risque.
Appel à la solidarité internationale et besoins financiers
Face à l’urgence de la situation, l’OMS a lancé un appel à la collaboration internationale pour financer les vaccins nécessaires à l’éradication de l’épidémie. Un soutien financier et logistique est essentiel pour assurer une distribution rapide des traitements et limiter la propagation du virus au-delà des frontières africaines.
Dépistage et prévention
- Les moyens de dépistage actuels reposent sur des tests en laboratoire, nécessitant la présence d’éruptions cutanées pour confirmer le diagnostic de mpox.
- Les signes avant-coureurs de la maladie, tels que fièvre, fatigue et douleurs musculaires, demandent une attention particulière, surtout dans les régions éloignées où les ressources médicales sont limitées.
Mesures de protection et sensibilisation
Si une partie de la population bénéficie toujours de l’immunité grâce à d’anciennes vaccinations, il est crucial de sensibiliser les nouvelles générations aux risques liés au mpox. Une vigilance accrue est recommandée en cas d’apparition de symptômes évocateurs de la maladie.